Soie, Alessandro Baricco, 1997

Une jolie chose m'est arrivée : Océane, ma collègue à la bibliothèque, m'a tendu un livre et m'a dit : "J'aimerais bien que tu le lises et que tu en fasses une critique sur ton blog". Forcément, j'ai pris le livre avec grand plaisir, et j'ai commencé à lire il y a deux heures...

Quatrième de couverture : Vers 1860, pour sauver les élevages de vers à soie contaminés par une épidémie, Hervé Joncour entreprend quatre expéditions au Japon pour acheter des oeufs sains. Entre les monts du Vivarais et le Japon, c'est le choc de deux mondes, une histoire d'amour et de guerre, une alchimie merveilleuse qui tisse le roman de fils impalpables. Des voyages longs et dangereux, des amours impossibles qui se poursuivent sans jamais avoir commencé, des personnages de désirs et de passions, le velours d'une voix, la sacralisation d'un tissu magnifique et sensuel, et la lenteur, la lenteur des saisons et du temps immuable.

Ce roman est très court (142 pages) et donc lu très rapidement, comme je le disais plus haut, en 2 heures, c'est fini. Surtout parce qu'on se laisse très aisément embarqué dans ce conteitalo-franco-japonais. Une histoire simple en soi, pas d'emberlificotages, de rebondissements alambiqués, l'intrigue repose sur des répétitions, que ce soit de situations, mais également des répétitions textuelles. Cela dit, contrairement à ce que l'on pourrait croire, on ne s'y ennuie pas une seconde. Chaque départ pour le Japon nous emplit d'excitation, tandis que chaque retour à Lavilledieu nous soulage. Des images envahissent l'esprit à chaque page, la maison de Jean Berbek, la robe orange, le parc d'Hervé, les bagues de Madame Blanche... Baricco nous submerge de couleurs, de regards, de voix... Les émotions sont pures, belles, puissantes. Pas de parasitages, pas de fioritures. L'écriture est simple, juste. Ces mots m'ont beaucoup touchée, et j'ai vraiment aimé passer ces quelques instants plongée dans l'univers inconnu mais intriguant de la production de soi(e)...